Prologue .s – Promotion canapé, Agent Coalman ?

9 personnes disparues, sans laisser de traces, sans violences, sans signes distinctifs ; l'absence de modus operandi pour seul lien et cette tristement rendue célèbre N70, « Daemon Road ». Le département des sciences du comportement (BAU / Behavioral Analysis Unit), une division du FBI, appelé en renfort par un Shérif et un Marshall dépassés par les évènements, tournés en ridicule par ces hyènes, ou vautours allez savoir, rongeant le moindre détail sordide, au nom de la liberté de la presse...
Cet été 2012, dans la réserve indienne de San Carlos, Arizona, il faisait chaud, vraiment chaud ; on crevait de soif à vrai dire même…

[Joseph Conrad a dit : « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capables des pires atrocités. »]

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PROLOGUE .s

(Promotion canapé, Agent Coalman ?)
Quantico, Virginie. – 8 Août 2012, 09:00 AM

L'Agent Coalman ne s'était pas retrouvée devant ce bureau depuis son entretien à l'issue des dix-sept semaines de formation au sein de l'académie ; sortie avec les honneurs de sa promotion, une pointe de nostalgie l'envahit ; que de chemin parcouru ces dix dernières années.
Ajustant son tailleur gris, toujours aussi intimidée de se présenter devant le Directeur du BAU, M. Lightman. L'Agent Coalman tenait dans sa main la convocation reçue la veille au soir par courriel. Sa dernière opération, une prise d'otages de 72h (médiatisée qui plus est) à la conclusion malheureuse, l'avait laissée épuisée et légèrement désorientée, et elle ne s'attendait pas à être convoquée aussi promptement par le Bureau.
Une odeur de pain d'épices et de poivre prit l'Agent Coalman à la gorge.
« Merde! », pensa-t-elle immédiatement.
Les célèbres cigares du Chef d'État-Major, Aaron M. Zebley, Conseiller principal du Directeur, numéro 2 du FBI. Il était si rare que son confortable fauteuil de Washington D.C. se déplace que cela ne pouvait être qu'un mauvaise présage pour elle.
— Vous semblez ne pas avoir beaucoup dormi, l'accueillit-il en personne. Asseyez-vous je vous en prie, Agent Coalman.
Il avait commencé les hostilités, avec son sourire plus blanc et brillant que ne l'était sa photo placardée dans toutes les agences et sur tous les organigrammes du FBI. M. Déclarations à la Presse. Sosie de l'acteur Christian Bale à l'époque de son rôle dans American Psycho, partageant assurément le même costume comme la personnalité, Patrick Bateman s'entendant pour l'Agent Coalman. Debout devant le bureau il jouait avec son cigare.
— Trixie, vous avez fait du très beau travail. Comment vous sentez-vous ? la rassura immédiatement Lightman, lui indiquant d'un geste la chaise.
Le fameux, respecté et presque vénéré Directeur de l'Unité d'Analyse Comportementale du FBI ; unité utilisant les sciences comportementales dans ses enquêtes criminelles ; unité aux antipodes dans ses méthodologies de celles de l'Agent Coalman, chef d'escouade des SWAT (une unité spécialisée dans le maniement des fusils d'assaut, fusils à pompe, grenades à effet de choc, et fusils à lunettes, pour des interventions contre des criminels lourdement armés dans des lieux retranchés).
— Je vous remercie, messieurs les directeurs, répondit-elle, d'une voix qu'elle voulu la plus neutre possible.
Lightman n'avait fait semble-t-il aucun effort dans sa tenue, peu adepte du protocole sa veste de costume tranchait avec son couple jeans/tennis. Son petit regard gris à l'éclat de glace et sa barbe de trois jours à peine taillée définissait sa réputation.
Dans un canapé, devant la seule fenêtre du bureau, un homme dont elle ignorait tout se tenait silencieusement. Costume noir, chemise blanche, cravate fine noire, cheveux gris laqués, il respirait l'antiquité des pompes funèbres ou le prédicateur mormon ; mais respirait-il seulement ? L'Agent Coalman ne l'avait pas encore vu ne serait-ce que bouger un cil. La fenêtre derrière lui, dont il semblait aspirer toute la lumière, captait toute son attention ; dehors, les jeunes cadets couraient au rythme sifflé du Sergent Instructeur.
L'Agent Coalman voyait sur le bureau de Lightman cinq dossiers rouges, dont l'un avec son nom inscrit au marqueur. Sa tentative pour lire les autres ne lui offrit que deux maigres résultats : « Washington Jr., Delaware », tous deux inconnus au bataillon.
Lightman et Zebley se regardèrent, Zebley lança un regard en direction du mormon, qui lui-même le renvoya vers sa montre – il n'était donc pas complètement mort. Puis Lightman prit la parole, ainsi qu'un dossier ; celui de l'Agent Coalman.
— Agent Coalman, nous vous remercions d'avoir répondu présente à notre convocation, surtout après ces derniers jours. Nous vous renouvelons toutes nos félicitations à ce sujet.
Zebley sembla vouloir apporter sa contribution à cette dernière remarque, mais Lightman ne lui en laissa pas le temps et poursuivi aussitôt :
— J'ai sous les yeux vos évaluations sur ces dix dernières années, elles sont impressionnantes. Le FBI peut se vanter d'avoir en ses rangs une recrue, si jeune et pourtant si émérite.
» Si toute votre vie n'était pas consignée sur ses fiches, j'en viendrais à me demander si justement vous vivez la moindre vie personnelle en dehors de votre uniforme du SWAT. Ce qui est à mon sens un bel handicap. Mais de toute évidence monsieur le Chef d'État-Major Zebley n'est pas du même avis.
Ce dernier appuya le rappel, que c'était bien lui qui commandait, d'un grand sourire ; le sixième de son registre, celui qui se traduit par « Je t'emmerde, c'est moi le futur Directeur du FBI aux prochaines élections… et je me trouve très beau ! ».
— Quoi qu'il en soit, avant de vous annoncer les raisons de votre convocation, nous aimerions discuter de …
— Permettez, Gregory, le coupa Zebley.
Naturellement la permission n'invitait pas au moindre refus.
L'Agent Coalman eut le sentiment à ce moment précis que Zebley lui-même avait semblé réagir à un nouveau regard du mormon dirigé vers sa montre.
Zebley poursuivit :
— Nous manquons de temps, les longs monologues attendrons. L'Agent Coalman, comme elle nous l'a signalé à son arrivé est déjà bien fatiguée. – « L'enculé ! pensa-t-elle. » – Nous n'allons pas l'ennuyer maintenant avec trop de fioritures. C'est une femme d'action, une femme qui en a, une femme d'aujourd'hui ! Agent Coalman, vous êtes au sein des SWAT depuis maintenant quelques années, votre parcours est j'en suis sûr on ne peut plus honorable selon les dossiers… Agent Coalman, savez-vous ce qu'est une Cellule Rouge ?
— Non Monsieur, répondit-elle, et pour une raison qui tenait de la déraison, ou de la fatigue, elle ne s'arrêta pas là : Mais ce que je sais, c'est que vous devez avoir une sacrée épine dans le derrière pour vous être déplacé en personne. La Cellule Rouge, je vais m'en fier à la description que vous voudrez bien m'en faire.
Zebley manqua de s'étouffer. Lightman la fustigea du regard. Le mormon ne réagit pas ; les cadets exécutaient des pompes désormais.
— Franc-parler, Agent Coalman, reprit Zebley, écrasant son cigare d'un geste mal contenu. Auriez-vous des origines latines ? Ce qui, en complément de votre dossier pourrait être un bel avantage, aurait un impact positif pour les statistiques.
« Latino ? Je t'en collerai du Latino. Native de ma mère. Irlandaise de mon père. Mais tu devrais le savoir, vu que c'est dans mon dossier… », eut-elle envie de lui répondre. Mais le regard appuyé de Lightman la dissuada.
— Bref ! se racla la gorge Zebley. La raison de votre présence, ainsi que de la mienne, sont liées à notre désir de vous confier une Cellule Rouge au sein de ce département, le BAU. Votre transfert est déjà effectif, ainsi que votre promotion en tant que Special Agent in Charge. Félicitations, SAC Coalman !
Cette double affectation et nomination laissa l'Agent Coalman interdite.
— Agent Coalman, vous êtes des nôtres désormais, prit le relai Lightman, cherchant à canaliser une éventuelle réaction inappropriée qui risquait à nouveau d'arriver. Mais en tant que responsable d'une Cellule Rouge vous ne répondrez que directement qu'à M. Zebley, notre Chef d'État-Major, Conseiller principal du Directeur.
Chaque mention de son titre avait été appuyée. Il insista une seconde fois :
— Il m'apparait important de vous préciser, car venant du SWAT, une Cellule Rouge n'est pas une cellule comme les autres. Elle opère de la hiérarchie classique de notre bureaucratie du FBI, et elle répond exclusivement à M. Zebley.
« Qu'est-ce que… Quoi … PUTAIN ?! », s'enchaînèrent dans l'esprit de l'Agent Coalman ; ainsi que d'autres substantifs d'oiseaux.
Elle se leva, il lui fallait encaisser ce grand n'importe quoi debout. Un verre de téquila, d'une contenance d'une bouteille – pour commencer –, lui aurait aussi été bien utile. Mais l'Agent Coalman doutait que cela soit ce que l'on attendait d'un Special Agent in Charge. Après tout, rien de ce qu'elle était ne devrait être normalement ce que l'on attendait d'un Special Agent in Charge.
Zebley interpréta son attitude comme une occasion pour lui de serrer une main de plus ; fièrement, sourire devançant sa poignée de main, il félicita l'Agent Coalman qui resta statufiée.
Il arma son soliloque à venir d'une grande bouffée d'ego ; cet homme aimait s'écouter parler :
— Agent Coalman, je vous en prie. Notre confiance est déjà toute acquise. Votre tempérament et votre parcours feront de vous un ASAC inhabituel c'est certain. De premier choix dirais-je même. Exactement même dans l'essence de cette Cellule Rouge.
» La création au sein du département de votre équipe est effectivement une réponse à un dossier que nous appellerons sensible. Avez-vous entendu parler de l'affaire « Peltier » ? Non, très certainement pas ; vous êtes bien trop jeune. Cette affaire s'est déroulée dans les années 70', et ses répercussions, aujourd'hui encore, font d'elle un beau sac à mélasse pour le FBI ; accessoirement un symbole dans les droits de la communauté amérindienne, ou pour Amnesty International.
» Le FBI est noble, Agent Coalman. L'emblème de l'Amérique, après Coca-Cola et notre bien aimé Président M. Obama ; en pleine campagne de réélection, je tiens à vous le rappeler. Je ne désire pas que l'affaire « Peltier » se reproduise. D'autant moins en ce moment, sous ma nomination.
» Votre Cellule Rouge sera garante de cela, n'est-ce pas ?
La dentition de Zebley lui avait servi de ponctuation.
Puis son téléphone portable sonna.
Il décrocha.
L'appel avait duré 4 secondes.
— Je vais devoir vous laisser, le Congrès, précisa-t-il d'un air entendu.
La politique n'attendait pas, surtout pour Aaron M. Zebley, Chef d'État-Major, Conseiller principal du Directeur, numéro 2 du FBI ; lui-même en pleine campagne pour le poste de numéro 1…
— Gregory, je vous charge de briefer notre Special Agent in Charge Coalman pour son vol, donna-t-il comme consignes à Lightman, avant d'offrir un dernier sourire à l'Agent Coalman : J'ai hâte d'avoir de vos nouvelles à votre retour de …
— San Carlos, répondit Lightman.
— Oui, voilà. San Carlos. Votre sang hispanique devrait vous être utile, Agent Coalman.
Zebley sortit de la pièce, précédé du conseiller funéraire ; son parfum exaltait le froid.
L'Agent Coalman n'avait pas bougé. Tout s'était passé très vite, beaucoup trop vite. Sa formation de SWAT ne lui avait pas offert les réponses en guise de schémas méthodologiques pour ce type de situation ; aurait-elle dû engager le tir ?
La porte fermée. Seules une mouche et les suspensions du fauteuil de Lightman semblaient exprimer vie.
— Trixie, vous avez l'air de plutôt bien accuser le coup, lâcha Lightman, réoxygénant la pièce par la même occasion.
De l'air, il fallait de l'air. Il lui fallait de l'air. Sain.
L'Agent Coalman ouvrit la fenêtre, et prit une grande bouffée jusqu'à son cerveau lui offre des lettres en mesure de s'ordonner pour faire des mots.
— M. Lightman, sauf votre respect, et vous savez à quel point je …
— Parlez librement, la coupa Lightman. Qu'est-ce que ce bordel ? Je présume pensez-vous et souhaiteriez verbaliser.
— Oui, j'aurais ajouté un Putain! et deux ou trois autres équivalents.
Lightman approuva.
— C'est simple, lui répondit-il. Vous vous venez de vous faire piéger, dans un jeu politique dont ni vous ni moi ne maîtrisons les tenants ni les aboutissants. Ne le prenez pas personnellement, je doute que cela soit personnel ; juste un nom sur un dossier. Cinq noms pour être exact.
Il avait appuyé sa dernière phrase en lui tendant les cinq dossiers rouges, dont le sien.
L'Agent Coalman les récupéra, et commença à les parcourir en diagonale.
— Mes coéquipiers donc…
— Sous votre responsabilité, approuva Lightman. Votre Cellule Rouge.
— Et vous serez ?
— Rien du tout, pour vous. Juste un bureau dans lequel se sera organisé cette comédie de nomination ; ce qui, je présume, permettra de me faire porter toute la responsabilité, lorsque vous-mêmes, qui êtes un fusible, viendrez à sauter.
Lightman avait dit cela l'air blasé, comme si tout ceci était des plus normal pour lui.
— Ne vous inquiétez pas, Agent Coalman, tenta-t-il de la rassurer, avec paternalisme. Même si vous n'êtes absolument pas qualifiée pour ce poste, vous pourrez compter sur votre équipe, et je vous ai attribué personnellement votre agent de liaison.
— Vous essayez vraiment de me rassurer, M. Lightman ?
— Cela ne fonctionne pas, plaisanta-t-il.
Il sortit une boite de pastille à la menthe, s'en enfila quelques-unes, fit tourner la boite sur le bureau en direction de l'Agent Coalman.
— Et maintenant vous voulez me faire comprendre que j'ai mauvaise haleine ? se détendit-elle.
Lightman haussa les sourcils, et poursuivi avec la même dynamique :
— Joseph Hearn, un chic type en qui j'ai toute confiance. Il s'agissait d'un agent de terrain avant son accident. Vous le rencontrerez à l'aéroport, il vous remettra votre nouveau téléphone ainsi que tous les détails du dossier de votre Cellule Rouge.
— Justement, M. Lightman, une Cellule Rouge, sembla ennuyée l'Agent Coalman. Vous pourriez faire comme si je venais des SWAT, et …
— Et vous faire un cours de première année ? souffla-t-il, plus académique que jamais. Soit :
» Le BAU, Unité d'Analyse Comportementale du FBI, unité utilisant les sciences comportementales dans ses enquêtes criminelles, a pour rôle de se déplacer sur l'ensemble du territoire national, afin d'enquêter en assistant les autorités locales.
» La confiance est la clef du bon fonctionnement de notre département. Au sein de mes équipes, chaque agent confie chaque jour sa propre vie, aveuglement, à ses collègues. Au-delà du travail, de véritables liens se sont créés les uns avec les autres. Ils se respectent, ils respectent leur SAC… mais je les suspecte de faire bloc quand leur directeur – moi-même – ai tendance à vouloir être un peu trop pointilleux sur certains détails ou méthode peu conventionnelles, selon eux…
» Sinon, quant à la composition, chacun des agents d'une équipe BAU dispose de sa spécialité et de sa personnalité, mais tous ont en commun la psychologie et, devinez, l'étude du comportement.
» Pas vraiment votre tasse de thé, n'est-ce pas ?
L'Agent Coalman reprit une pastille à la menthe.
Lightman poursuivit :
— Une Cellule Rouge ? La même chose, mais sans passer par ma supervision, et sur des dossiers beaucoup plus sensibles. Traduisible par : politiquement contrariant pour des projets de ronds de cuir ; ceux d'un futur Directeur du FBI.
Fin du cours.
L'Agent Coalman paraissait encore plus dépitée. La fatigue sûrement.
— Parlez-moi du dossier, s'il vous plaît, dit-elle, dans l'optique de se focaliser sur l'essentiel ; après tout, là était bien l'essentiel désormais. Je préfèrerai vous entendre à son sujet, avant d'être jeté dans le grand bain et devoir faire illusion.
— Je comprends, malheureusement je n'ai pas tous les détails. Moi aussi j'ai été pris de court, répondit-il, en haussant les épaules. Mais du peu que je sais, votre équipe et vous-même êtes envoyées en Arizona, à San Carlos, une réserve amérindienne. Les autorités locales, Sheriff et Marshall, ont sollicité l'aide du FBI pour une succession d'enlèvements. Neuf personnes disparues, dont les parents d'un sénateur, en l'espace d'un mois, sans laisser de traces, sans violences ou signes distinctifs. L'absence de modus operandi pour seul lien et la route traversant cette réserve que la presse locale a déjà commencée à renommer « La Route du Démon ».
— Magnifique, du communautarisme, un sénateur, et une presse sensationnaliste. Vous êtes certain que je peux pas décliner cette promotion suicidaire ?
— N'oubliez simplement pas la première des règles de notre département : ce n'est pas votre enquête, vous venez juste apporter votre soutien aux autorités locales.
— C'est noté.
Lightman regarda sa montre, le temps imparti était écoulé. L'Agent Coalman devait rejoindre son équipe, et pour cela une voiture l'attendait sur le parking ; la même qui était venue la récupérer au saut du lit chez elle.
Il l'a raccompagna, elle avait les dossiers sous le bras, et, pour ses derniers mots, Lightman se sentit le devoir de lui insuffler la force nécessaire :
— Trixie, peu importe les raisons de votre nomination à ce poste. Vous n'êtes certes pas le profil classique, mais ayez confiance en vous. Vous en êtes capable, à n'en pas douter !
Il avait prononcé cette dernière phrase en français, sans son habituel léger accent arabisant.
À n'en pas douter ?
— Un vieux tic de langage, une expression, balaya Lightman d'un geste de la main ; main avec laquelle il lui offrit ses pastilles : It's not juste a mint, it's a Tic-Tac.
Ils rirent de bon coeur.
Le dernier de l'Agent Coalman.

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(Promotion canapé, Agent Coalman ?)
« Oui, tout est Néant
Passage, vapeur, silence
Cependant. »
 — Kabayashi Issa

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