Les plus chanceux ont une famille. Ils se divisent entre ceux qui ont le droit à une éducation, du côté des familles aisées et ceux qui doivent travailler dès l’âge de 5/6 ans pour permettre à leur famille de se nourrir et d’avoir un toit, se résumant le plus souvent à une pièce, au-dessus de la tête. Les conditions de travail sont dures, la tâche harassante. Pourtant, ces derniers auront pour la plupart l’amour de leur parent qui n’ayant pas les moyens de se payer précepteurs et nurse, s’occuperont de leurs enfants eux-mêmes. Alors que les enfants ayant la chance de bénéficier d’une éducation seront pour beaucoup abandonner aux mains de leur précepteur et de leur nanny. Ce sont bien évidemment des généralités, il a sans aucun doute existé des exceptions.
Quel travail pour les enfants ?
Eh bien, les possibilités étaient assez nombreuses. Pour la plupart pénibles, et dangereuses. Les exploitants de mines, par exemple adoraient les enfants. Bien plus petits et agiles que les adultes, ils faisaient merveilles dans les étroits boyaux de mine. Et peu importe que de temps en temps ils finissent sous les roues des wagonnets qu’ils poussaient quand ils étaient exténués, ou qu’ils subissent les coups de grisous, c’était une main-d’œuvre quasi illimitée. Cerise sur le gâteau, ils étaient payés 3 à 4 fois moins que les adultes.
Ils étaient aussi très recherchés en usine, notamment textiles, pour les même raisons que ci-dessus et là aussi pour un salaire 3 à 4 fois moindres. En usine comme dans les mines, les journées de travail présentaient une moyenne de 15 h jour. Parfois pour des journées doubles.
Enfin, il y avait de nombreux petits ramoneurs, toujours rapport à leur petite taille et de nombreux vendeurs de rue. Vendeurs de journaux, cireur de chaussure entre autre.
Ca c’est pour ceux qui ont la chance ? de travailler. Les autres devaient se contenter de la rue et ils étaient nombreux. Avec une mortalité importante, y compris parmi les adultes, les orphelins étaient nombreux. Pour eux point de salut si ce n’est survivre avec les moyens du bord. Autre fléau, l’alcoolisme. Avec des conditions difficiles, nombreux étaient les parents à se réfugier dans l’alcool et à délaisser totalement leur progéniture. Cas peu fréquent mais pas rare non plus, les enfants enlevés et intégrés de force dans des bandes organisées qui les utilisaient là-aussi pour leur souplesse et leur petite taille passe-partout.
Les plus malchanceux, avait le droit à des traitements encore plus sordides avec en premier lieu, la prostitution.
En résumé, être un enfant à cette époque était tout sauf une sinécure, hormis pour les rares privilégiés. Les gosses des rues faisaient partis des meubles et quasiment personne ne se retournaient sur eux. Quand c’était le cas, c’était rarement pour leur bien. Pour la plupart de la population, ils n’étaient que de petits voleurs, chapardeurs dont il fallait se méfier.
[font=Verdana] ~The Society for the prevention of cruelty to animals was created in 1824. Which was 67 years before the Society for the Prevention of Cruelty to Children, which was created in 1891~[/font]
Pour les non anglophiles:
En Angleterre, La société pour la prévention de la cruauté envers les animaux a été créée en 1824. La société pour la prévention de la cruauté envers les enfants… en 1891 soit 67 ans plus tard.
Voilà, qui je crois, résume bien la situation.
Il est tout de même à noter que loin des grands centres urbains, cette situation tendait à être moins difficile… Mais Londres était encore la plus grande ville du monde à cette époque. La plaque tournante de l’économie mondiale avec la grande cité portuaire de Liverpool.