Composante syntaxique et typographie des histoires

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KeM
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COMPOSANTE SYNTAXIQUE ET TYPOGRAPHIE DES HISTOIRES
(ou petit traité des bons us et coutumes et du format des messages.)

Chaque livre est écrit avec ses propres codes ; les uns font précéder une ouverture de dialogue par une ouverture de guillemet, qu'ils refermeront à la fin du dialogue ; d'autres viennent à ne jamais inclure les actions ou pensées de leurs personnages dans les dialogues ; d'autres encore font varier les temps de narration ou les concordances de temps entre descriptions et là encore dialogues, etc.
Il n'est question que de romans, et plus particulièrement de fiction, ceux qui nous intéressent dans le cadre du projet de narration transmédia collaborative Il était u̶n̶e̶ notre fois... ; les pièces de théâtre, biographies, pamphlets, disposant de leurs propres codes, usuellement bien plus cadenassés.

Chaque auteur (Conteur) est et restera libre d'utiliser le style littéraire qu'il lui siéra au sein de son Histoire, tout comme son temps de narration, il est important néanmoins que lui et ses coauteurs (Protagonistes) puissent conserver une uniformité, la même naturellement. Pour leur propre plaisir, et celui des autres discrets et anonymes lecteurs.

Que vous soyez auteur (Conteur) ou coauteur (Protagoniste) vous devrez dans les deux cas respecter quelques consignes pour faire vivre le projet, et vos histoires, au nombre de 7 les consignes :

  1. Une seule narration : celle à la troisième personne.
    Que vous soyez auteur (Conteur) ou coauteur (Protagoniste) votre narrateur sera défini à la troisième personne ; il s'agit du type de récit que l'on retrouve le plus souvent dans la littérature, de fiction ou non, et ce n'est pas seulement par praticité. La narration à la troisième personne permet une vue d'ensemble ; le narrateur peut aussi bien observer et décrire son ou ses personnages (Conteur comme Protagonistes) qu'indiquer ce qu'ils pensent (voir point n°3 sur les pensées).

    Exemple :
    Le premier point lui paraissait logique. Il y avait bien là matière à débattre, comme l'argument qu'une narration à la première personne – avec un Je – rendait le récit plus vivant, plus direct. Mais après tout, même s'il venait du monde du Play by Forum (PbF) / Play by Post (PbP) / Role Playing Game textuel (RPG textuel), jeu de rôle écrit, ou juste jeu de rôle, et en reconnaissant les codes, il n'allait pas simplement jouer à un jeu. Au contraire il était bien question d'écrire une histoire de manière collaborative. Il comprenait parfaitement les différences, et puis il ne s'agissait que de différences de point de vue justement. L'important restait l'histoire ! Celle qu'ils écriraient tous ensemble, qu'ils vivraient, et dans laquelle ils joueraient leurs rôles respectifs.
    Il checka mentalement ce point, le répéta à demi-murmure pour s'assurer de bien l'avoir compris, et passa à la suite.


  2. Chaque dialogue devra être indiqué par le signe de ponctuation du tiret cadratin ou tiret long (—) suivi d'un espace.
    Régulièrement les gens le confondent avec le trait d'union ou trait court (-) et le tiret demi-cadratin ou tiret moyen (–).
    Le premier sert pour l'ouverture d'un dialogue. Le second, comme son nom l'indique, sert en guise de trait d'union, par habitude comme signe moins, ou en tant que césure entre deux mots. Quant au dernier, si l'on met de côté certaines lubies des maisons d'édition, il vient s'alterner avec les parenthèses et prend le nom de tiret d'incise.
    Il s'agissait d'un petit cours accéléré de typographie, pour en savoir plus, l'article Tiret de Wikipédia est à votre disposition.

    Dans notre cas, il sera bien question du tiret cadratin ou tiret long (—) ; pour connaître la manière de le taper, ainsi que ses camarades, l'article Tracer des tirets à l'ordinateur de wikiHow est à votre disposition.

    Exemple :
    — C'est noté, fit-il d'un signe de tête satisfaisant. Passons au point suivant.


  3. Si vous souhaitez partager les pensées de votre Protagoniste, et quelle qu'en soit la raison, indiquez-le clairement et sans effet syntaxique ou stylistique.
    De nombreuses personnes venant des milieux des forums de Play By Forum (PbF) / Play by Post (PbP) / Role Playing Game textuel (RPG textuel) / jeu de rôle écrit ou de fanfiction roleplay ont tendance à vouloir indiquer leurs pensées entre deux astérisques et en italique.

    Mauvais exemple :
    *Fanfiction roleplay, est-ce vraiment le nom officiel de ces communautés ?*

    Dans un livre ce type de procédé n'a pas lieu d'être, n'est-ce pas ? Lorsqu'un personnage, dans le rôle du narrateur, omniscient ou non, vient à penser il l'indique tout simplement, rien de plus. Gardez cette mise en forme et simplicité, qui auront en plus l'avantage d'enrichir les phases hors dialogues.

    Exemple :
    — C'est noté, fit-il d'un signe de tête satisfait. Passons au point suivant.
    Mais il ne put s'empêcher de penser que Fanfiction roleplay n'était certainement pas le nom officiel de ces communautés.


  4. Évitez la cacographie : l'orthographe, la conjugaison et la grammaire.
    Personne n'est un Bernard Pivot, hormis M. Pivot lui-même, et il est admis et normal qu'un auteur puisse faire des fautes – soient loués les métiers de correcteur et relecteur ! Mais sans nécessairement devenir un Grammar Nazi, reconnaissez qu'il est tout de même bien plus agréable de lire un livre sans trop de fautes. Qui plus est la nature même de l'écriture est de pouvoir prendre son temps, de se relire, de remanier ses mots, et donc de pouvoir s'accorder quelques vérifications sur ces points.


  5. Inutile de préciser que les langages SMS ou les Smileys ont rarement leurs places dans une histoire ou dans un livre.


  6. Coauteur (Protagoniste), ne soyez pas l'auteur (Conteur).
    Lorsque vous écrivez les perceptions, réactions, de votre personnage, ne soyez pas omniscient et dirigiste ; n'oubliez pas que l'Histoire est construite avec vous, mais que l'auteur (Conteur) reste bien, comme son qualificatif l'indique, le conteur de l'histoire.
    Pour cette raison, il est également fortement déconseillé de revenir sur une scène précédemment publiée dans l’intention d’y intégrer les actions et réactions ou pensées de votre personnage, sauf si la mécanique narrative de l’Histoire le justifie ou nécessite. L’écriture à l’image de et par égard pour la lecture devrait toujours rester fluide.

    Si les personnes venant des milieux des forums de Play By Forum (PbF) / Play by Post (PbP) / Role Playing Game textuel (RPG textuel) / jeu de rôle écrit ou de fanfiction roleplay, et en règle générale les joueurs de jeu de rôle, saisissent très bien ce propos, pour les autres – et en guise de rappel – considérez toujours que vous ne devez écrire que sur ce que peut voir, savoir, entendre, déduire, votre protagoniste dans l’instant et sa continuité – et rien de plus ! Certains s'accordent pour astuce à déterminer un champ de ré(d)action allant de 3 à 10 secondes pour les phases d'actions ou d'interactions sociales, de 1 à 3 minutes pour les phases descriptives ; les ellipses et le découpage des chapitres restant sous la directive de l'auteur (Conteur).
    Il est tentant de vouloir prendre le contrôle d'une scène, d'un chapitre, ou même d'un intervenant autre que le sien, et de poursuivre l'histoire de son point de vue, voire de revenir dans le temps pour développer le sien. Mais vous n'êtes pas seul, vous écrivez en collaboration avec l'auteur (Conteur), et également d'autres coauteurs (Protagonistes) ; imaginez si tout le monde partait dans tous les sens…


  7. L'auteur (Conteur) doit-il être déterministe ?
    Sujet tatillon et à discorde, auquel il n'existe aucune seule et/ou bonne réponse. Chaque auteur (Conteur) est et sera libre de choisir s'il souhaite utiliser le bon sens et la cohérence déterminer de la bonne réussite, ou de l'échec, des actions et volontés des coauteurs (Protagonistes), ou si au contraire il préfère et préférera s'en remettre à l'aléatoire destin – avec ou sans majuscule.
    Dans ce but, et dans la volonté de ne pas créer une mécanique procédurière venant alourdir l'Histoire au détriment du plaisir d'écriture, de lecture, nous avons créé un « Système de règles » minimaliste que nous vous proposons. Là encore, libre à chaque auteur (Conteur) de l'utiliser, ou non, pour son Histoire.
    Quel que soit le choix de l'auteur (Conteur), l'écriture du récit à travers ses différents découpages (Chapitres et Épisodes) ne devra jamais contenir la moindre indication ou résultat venant altérer la narration ; les espaces réservés aux coauteurs (Protagonistes) sont à votre disposition pour tous ces arrangements.

Pour conclure, voici quelques extraits tirés de différents livres, aux styles d'écritures aussi variés que leurs histoires ; tous respectent les consignes ci-dessus, ou plus exactement nos consignes collent parfaitement à leurs mises en forme respectives. Vous remarquerez que même si les consignes peuvent sembler restrictives elles ne brident absolument pas la créativité, bien au contraire.

Inspirez-vous ! Nous avons hâte de vous lire.
José Carlos Somoza, La Dame n°13, Babel, 2005, p.30. a écrit :
Il pleuvait.
La planche anatomique accrochée au mur. Tout devint sombre et liquide. Il sentit son visage en feu et une brûlure au fer rouge à la gorge. Il ne parvenait pas à comprendre ce qui lui arrivait. Avant qu'il ait pu s'en rendre compte, il parlait déjà.
— Elle s'appelait Beatriz Dagger. Dagger avec deux g. Nous nous sommes rencontrés il y a quatre ans.
Il pleuvait obstinément.

Elle est morte il y a deux...
Hal Duncan, Évadés de l’Enfer !, France, Folio SF, 2010, p.176. a écrit :
— Mais toi, fils de pute ! Merde, mec c’est toi la putain de…
— … source de tout mal ? Le prince des mensonges ? Ouais, c’est sûr ! Génial. Et après ? Vous mettez tout sur le dos du Porteur de Lumière, comme d’hab. Non Seigneur, Non ! On ne voulait pas croquer la pomme, nous ! C’est le serpent qui nous a forcés à le faire ! Il est méchant, Seigneur, et il est fou ! Il nous a tentés en employant les mots rusés de la pensée rationnelle !
— Rationnelle ? répète Seven. Bon, si tu le dis.
— La connaissance du bien et du mal, je l’emmerde ! Quatre mille ans après, vous n’avez toujours pas compris. Je suis votre Gorge Profonde métaphysique, les mecs ! Le seul crime que j’aie commis, c’est de vous avoir ouvert les yeux sur ce putain de…
Bloodlust Métal, France, John Doe, 2013, p. 67. a écrit :
— On ne peut pas changer le monde avec juste un idéal !
— J’ai connu une Massue qui s’appelait Idéal.
— Oui, là forcément, c’est un cas particulier…
— C’est vrai que c’était un cas !
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