Tout espace de discussion sur Les Internets génère autour de lui un écosystème. On y trouve toujours un ou plusieurs vétérans arrivés les premiers qui trouvent que « c’était mieux avant », des « newbies » invariablement renvoyés sans ménagement vers la fonction recherche, un petit groupe dont l’occupation principale est de critiquer tout et rien surtout rien, etc. Tous ces archétypes se retrouvent à travers Les Internets, sous divers sobriquets.
Mais il en est un plus célèbre : le Troll. Il dispose d’un super-pouvoir : blablater sans fin, sûrement pour combler la sienne, et faire dégénérer les discussions. Ces créatures poilues sont déterminées, et ne connaissent ni la peur, ni la fatigue. A l’heure actuelle, une seule méthode est universellement approuvée : il faut les affamer ; « Don’t feed the trolls ! », dit l’adage du web. De la même façon qu’il ne faut pas donner de cacahuètes aux singes dans les zoos et qu’il ne faut pas donner à manger aux Mogwais après minuit, il ne faut pas donner de nourriture au troll.
Mais qu'en est-il de lui servir un thé parfaitement infusé dans une chope ou un whisky tourbé dans une tasse de porcelaine ? Le troll ne serait-il pas simplement un petit être en manque d'amour et d'eau – plus ou moins – fraiche...